Lors du concert final, de trois quarts d’heure environ, les enfants joueront 3 à 6 morceaux sur la flûte à bec, à une ou deux voix, et exécuteront différents rythmes sur les tambourins, en forme de question-réponse. Ils chanteront et accompagneront le professeur improvisant. Ils improviseront sur leurs propres instruments construits durant la semaine, avec comme motifs d’improvisation des dessins créés par eux. Les plus avancés des enfants, ayant déjà une expérience musicale de base, créeront une musique de film exécutée live lors du concert, sur des instruments créés par eux. Dans ce dernier cas une télévision et un lecteur vidéo devront être également disponibles durant tout le stage.

Lors de ces 5 jours intenses, l’enfant apprendra rapidement 3 à 6 chansons (selon ses capacités propres) sur la flûte à bec, immédiatement d’oreille et de mémoire. Cette méthode utilisée lui permet d’approfondir sa créativité en laissant libre cours à son imagination pour retrouver par lui-même d’autres chansons qu’il connaît déjà, et en inventer de nouvelles. Les classes comprenant généralement 6 à 10 élèves conduisent rapidement les enfants à deux niveaux et vitesses, les plus avancés encourageant et inspirant les moins habiles, et recevant davantage d’informations et jusqu’au challenge de jouer à deux voix et des morceaux plus élaborés. Ainsi personne ne s’ennuie et la solidarité au sein du groupe est développée.

Les exercices au tambourin feront prendre conscience à l’enfant des différents rythmes du corps et des différents styles musicaux. Ils développeront sa psychomotricité, l’indépendance des différents membres et du cerveau, ainsi que son écoute et la compréhension de musiques qu’il croisera. De plus jouant en groupe il devra exercer une concentration constante et une écoute aiguisée de ses partenaires. Les poly-rythmes à l’aide des mains et des pieds sont déjà un exercice complexe pour un enfant, approchés donc avec prudence.

L’écoute de sa propre voix, son effet apaisant, la prise de conscience d’ondes traversant le corps et l’accordant tout entier, écouter et s’accorder avec son voisin, faire vibrer l’air nous entourant, contrôler sa voix, son intensité, sa hauteur, seront approchés à l’aide d’exercices simples et appelant le calme et la concentration chez l’enfant.

Maracas, tambourins, petites batteries, flûtes, guitares et violons, bâtons de pluie et autres seront créés au gré du souhait de l’enfant, de ce qu’il aura apporté pour construire, et de sa propre imagination. Ainsi il prendra mieux conscience des familles d’instruments, de ce qui définit leur hauteur et tessiture, leur volume sonore, leur complexité…

Ces instruments et eux seuls seront utilisés lors d’improvisations collectives, dont les thèmes seront l’eau, l’air, la terre, le feu, la vie. Les enfants construisant plus rapidement et aimant dessiner créeront des images au service de ces improvisations. La musique de film sera présentée à l’aide d’exemples sonores ; l’exercice consistera à mettre des images sur ces musiques, et ensuite à créer le contraire, de la musique à partir d’images. Ainsi l’enfant développera ses sens et leurs connexions, une compréhension élargie du monde environnant.

Pour les enfants ayant déjà fait ce stage ou ayant une base d’un an au mois d’apprentissage sérieux d’instrument, un atelier de deuxième niveau est proposé, la création d’une musique de film. Un extrait de dessin animé ou similaire, de 5 minutes environ, sera mis en musique et effets sonores. Les techniques et rigueurs de musique de film seront approchées, les deux catégories sonores principales présentes dans tout film expliquées, bruitage et musique d’ambiance et musique de fond et de dramatisation, l’importance et les techniques des artistes foley, la préparation à l’auditeur de la scène suivante par la dramatisation implicite de la musique.

Des exemples musicaux seront exposés, et l’imagination de l’enfant suscitée pour aller au-delà de l’effet sonore simple, pour personnaliser la musique exécutée, rendre la scène banale unique grâce à un toucher allant au-delà de l’image. L’enfant prendra ainsi conscience du remaniement de tout film le rendant réel à nos yeux mais étant reconstruit de toutes pièces, et de la présence et l’importance de la musique dans tout film pour sa dramatisation, lui offrant ainsi une vision à tout jamais différente, plus réaliste, moins naïve et plus appréciative de la créativité dans tout film qu’il verra à l’avenir.

Tout cela en seulement 5 sessions d’une heure et demie… une petite semaine qui peut changer la vie d’un enfant, lui ouvrant certainement de nouvelles portes et l’inspirant à long terme, l’initiant totalement différemment à toutes les musiques et à une créativité illimitée, à de nouveaux métiers et de nouvelles perspectives de vie et de temps utilisé.

Ces ateliers peuvent être donnés en français, anglais, néerlandais ou allemand, à raison de 3 sessions (donc 3 groupes) par jour, chaque groupe comprenant de 6 à 10 élèves. Salaire pour les 5 jours : 6.000FF plus logement demi-pension si au-delà de 1h en train de Paris, sinon plus frais de transport. Prévoir un budget si achat nécessaire de flûtes, tambourins et matériel de construction.